
Au centre des Philippines, le passage du typhon Kalmaegi a provoqué un lourd bilan humain. Au moins 93 décès ont été confirmés, principalement dus à des noyades, selon Junie Castillo, porte-parole de la défense civile nationale. D’autres victimes ont succombé à des chutes d’arbres, des glissements de terrain ou des électrocutions, conséquences directes de la tempête.
Face à l’ampleur de la catastrophe, la Croix-Rouge a mobilisé ses équipes sur l’ensemble du territoire. De nombreuses personnes se sont retrouvées bloquées, soit sur les toits de leurs habitations, soit dans des zones inondées, nécessitant des interventions d’urgence. Les opérations de sauvetage se poursuivent dans des conditions rendues difficiles par l’étendue des dégâts.
Des mesures préventives avaient été prises avant l’arrivée du typhon. Les autorités ont procédé à des évacuations massives dans les secteurs les plus exposés, notamment dans un archipel déjà meurtri en 2013 par le supertyphon Yolanda, qui avait causé plus de 6 000 morts. Cette anticipation a permis de limiter le nombre de victimes, bien que le bilan reste élevé.
Typhon Kalmaegi : inondations, coupures de courant et perturbations majeures
Le passage de Kalmaegi a entraîné d’importantes coupures d’électricité et perturbé les transports à l’échelle nationale. Les liaisons aériennes et maritimes ont été suspendues dès l’approche du phénomène, paralysant une partie du pays. Malgré une perte progressive d’intensité depuis son arrivée mardi matin, le typhon a balayé les Visayas avec des vents moyens de 120 km/h, atteignant par moments 165 km/h.
Les inondations ont submergé habitations, rues et véhicules, forçant près de 400 000 personnes à quitter les zones vulnérables du centre du pays. Parmi les évacués figurent des centaines de sinistrés déjà installés dans des abris temporaires après le séisme de magnitude 6,9 survenu en septembre. Ces déplacements massifs témoignent de la gravité de la situation et de la récurrence des catastrophes naturelles dans la région.
Gestion de crise et témoignages locaux face à l’urgence climatique
La gouverneure de la province de Cebu, Pamela Baricuatro, a souligné l’ampleur inédite de la crise : « La situation à Cebu est vraiment sans précédent », a-t-elle déclaré sur Facebook. « Nous nous attendions que ce soient les vents les plus dangereux, mais c’est l’eau qui met vraiment notre population en danger. Les inondations sont tout simplement dévastatrices. » Ce constat met en lumière la vulnérabilité des infrastructures et la nécessité d’adapter les stratégies de gestion des risques.
Les ordres d’évacuation ont principalement concerné les Visayas, le sud de Luçon et le nord de Mindanao. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues, selon un porte-parole de la province de Cebu, tandis que les équipes de secours poursuivent leurs recherches dans des conditions difficiles.
Déplacement du typhon et préparation régionale
Selon les prévisions, Kalmaegi devrait quitter le territoire philippin mercredi soir ou dans la nuit de jeudi, prenant la direction du Viêt Nam. Les autorités vietnamiennes ont d’ores et déjà engagé les préparatifs nécessaires à l’approche de ce phénomène météorologique, illustrant la portée régionale de ce type d’événement extrême.



