
Les autorités israéliennes ont confirmé lundi l’identité des trois dépouilles d’otages rapatriées depuis Gaza, précisant qu’il s’agissait de soldats tombés lors de l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas. Cette restitution intervient dans un contexte de tensions persistantes et de négociations complexes entre les parties en conflit.
En parallèle, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé qu’Israël avait remis les corps de 45 Palestiniens décédés durant les hostilités. Ce transfert réciproque de dépouilles s’inscrit dans le cadre d’un accord fragile de cessez-le-feu, négocié sous l’égide des États-Unis. Il s’agit d’une étape supplémentaire dans la gestion humanitaire des conséquences du conflit.
La trêve actuelle, obtenue après deux années d’affrontements d’une intensité inédite entre Israël et le Hamas, demeure précaire. Les échanges de corps participent à la consolidation de ce cessez-le-feu, bien que la situation sur le terrain reste extrêmement volatile.
Échanges de dépouilles et équilibre délicat entre Israël et le Hamas
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a précisé que les trois otages restitués étaient Omer Neutra, citoyen américano-israélien, Oz Daniel et Assaf Hamami. Selon un communiqué du Hamas, les dépouilles ont été retrouvées dans un tunnel situé au sud de la bande de Gaza.
Depuis le 10 octobre, date d’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le Hamas a remis à Israël les corps de 20 otages. Pour chaque dépouille d’otage, Israël restitue 15 corps de Palestiniens. À ce jour, 270 dépouilles palestiniennes ont ainsi été transférées depuis le début de la trêve.
Le sergent-chef Oz Daniel, âgé de 19 ans, avait été capturé par le Hamas alors qu’il se trouvait à bord de son char avec trois autres membres de son unité. Les corps de ses coéquipiers avaient déjà été rendus à Israël. Assaf Hamami, commandant de brigade, a trouvé la mort lors des combats pour la défense du kibboutz Nirim, laissant derrière lui sa famille.
Identification complexe des corps palestiniens remis par Israël
Le Hamas a souligné la difficulté d’identifier les dépouilles palestiniennes reçues, en raison de l’absence de kits d’analyse ADN. À ce jour, seuls 75 corps sur l’ensemble des dépouilles restituées ont pu être formellement identifiés, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui diffuse des photographies pour faciliter la reconnaissance par les familles.
L’échange des dépouilles constitue l’un des axes centraux du cessez-le-feu négocié par les États-Unis. Le plan en 20 points prévoit la création d’une force internationale de stabilisation, incluant des partenaires arabes, destinée à collaborer avec l’Égypte et la Jordanie pour sécuriser les frontières de Gaza et garantir le respect de la trêve.
Plusieurs États ont exprimé leur volonté de participer à cette force de maintien de la paix, tout en exigeant un mandat formel du Conseil de sécurité des Nations unies avant tout engagement militaire. Les modalités de désarmement du Hamas et l’organisation de l’aide humanitaire demeurent des sujets de négociation sensibles.
Situation sécuritaire et perspectives à Gaza selon Israël
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré : « il y a encore des poches du Hamas » dans les zones de Gaza sous contrôle israélien. Il a ajouté : « Il y en a deux à Rafah et à Khan Younès, et elles seront éliminées », soulignant la poursuite des opérations militaires malgré la trêve en vigueur.



