
Un individu accusé d’avoir perpétré une attaque au couteau dans un train britannique samedi fait désormais l’objet de soupçons concernant trois autres incidents survenus à Peterborough la veille et le jour même. Parmi les victimes figure un adolescent de 14 ans, selon les précisions communiquées par la police du Cambridgeshire ce lundi 3 novembre.
Anthony Williams, âgé de 32 ans et de nationalité britannique, a été formellement mis en examen pour tentative de meurtre à l’arme blanche sur dix personnes, ainsi que pour une agression supplémentaire commise plus tôt dans la journée dans l’est de Londres, à une station du Docklands Light Rail (DLR). Il a comparu devant le tribunal de première instance de Peterborough et a été placé en détention provisoire.
L’arrestation de Williams est intervenue à la suite de l’attaque qui a fait dix blessés, survenue tôt samedi matin à bord d’un train reliant Doncaster à la gare londonienne de King’s Cross. Le conducteur du train a modifié son itinéraire afin de permettre une intervention rapide des secours et des forces de l’ordre à la gare de Huntingdon, près de Cambridge, peu avant 21 heures (heure de Paris).
Attaque au couteau dans un train et intervention des secours
Sur les dix personnes blessées lors de l’agression, cinq demeurent hospitalisées. Parmi elles se trouve un employé de la compagnie ferroviaire LNER, qui a tenté de maîtriser l’assaillant. La ministre des transports, Heidi Alexander, a salué son courage, le qualifiant de « héros ». La gravité de l’incident a conduit à un renforcement immédiat des dispositifs de sécurité dans les gares du pays.
Interrogée sur la situation, la ministre a précisé qu’Anthony Williams n’était « pas connu des services de police antiterroriste, des services de sécurité » ni du programme britannique de prévention de la radicalisation. Elle n’a pas pu indiquer s’il avait déjà été suivi par des services psychiatriques, selon ses déclarations à Times Radio.
Enquête antiterroriste et mesures de sécurité dans les transports
Le chef de la police des transports, John Loveless, a confirmé dimanche la collaboration des services antiterroristes à l’enquête, tout en soulignant qu’« à ce stade, rien ne suggère qu’il s’agit d’un incident terroriste ». Il a précisé que seulement huit minutes s’étaient écoulées entre le déclenchement de l’alarme dans le train et l’interpellation du suspect. Un autre homme, âgé de 35 ans, avait également été arrêté samedi, mais il a été relâché après vérification de son absence d’implication.
La présence policière a été significativement renforcée dans les principales gares britanniques et ce dispositif restera en place pour plusieurs jours. La ministre des transports a annoncé une réévaluation des protocoles de sécurité en vigueur. Il est à noter que, malgré une législation stricte sur les armes à feu en Angleterre et au Pays de Galles, les violences impliquant des armes blanches ont connu une hausse marquée au cours des quinze dernières années, selon les statistiques officielles.



