Un an après les inondations à Valence, Carlos Mazon annonce sa démission
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Un an après les inondations à Valence, Carlos Mazon annonce sa démission


Un peu plus d’un an après les inondations catastrophiques ayant endeuillé la région de Valence, le président régional Carlos Mazon a annoncé sa démission le lundi 3 novembre. Lors d’une conférence de presse, il a confié : « J’en appelle à cette majorité pour élire un nouveau président de la Generalitat (…) Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais démissionné il y a longtemps. Il y a eu des moments insupportables pour moi, mais surtout pour ma famille (…) Je n’en peux plus ». Cette déclaration intervient après qu’il ait été publiquement qualifié d’« assassin » lors d’une cérémonie le 29 octobre.

Depuis les événements tragiques d’octobre 2024, Carlos Mazon faisait l’objet de vives critiques. De nombreux sinistrés ont exigé son départ, pointant du doigt un retard dans la diffusion des alertes d’urgence. Selon eux, « beaucoup de morts auraient pu être évitées si les alertes étaient arrivées avant ». Face à ces accusations, Mazon a toujours affirmé avoir respecté le protocole en vigueur.

La pression n’a cessé de croître au fil des mois. Les familles des victimes et les associations n’ont pas relâché leur mobilisation, estimant que la gestion de la crise avait été défaillante. La question du déclenchement tardif des alertes reste au cœur des débats, alimentant la colère et l’incompréhension au sein de la population locale.

Responsabilité politique et gestion de crise à Valence

Rosa Alvarez, présidente de l’association des victimes, a exprimé son indignation auprès de franceinfo : « Qu’il soit encore en poste après ce qu’il s’est passé me dégoûte profondément. Comment peut-il encore dormir sereinement ? » Elle poursuit en interrogeant publiquement : « Que faisait Carlos Mazon le soir des inondations ? Où était-il ? Nous voulons savoir ! » Ces propos témoignent d’une défiance persistante à l’égard de l’exécutif régional.

La gestion de l’urgence par les autorités de Valence est désormais scrutée par l’ensemble des observateurs. La succession de Carlos Mazon s’annonce délicate, alors que la région demeure marquée par le traumatisme des inondations et par la contestation de la société civile.

Crise institutionnelle et attentes des sinistrés

La démission du président intervient dans un contexte de tension extrême, où la confiance envers les institutions locales a été profondément ébranlée. Les attentes restent élevées quant à la nomination d’un successeur capable de restaurer le dialogue et de répondre aux revendications des victimes.

La situation à Valence met en lumière les défis majeurs liés à la gestion des catastrophes naturelles et à la responsabilité politique. La question de la prévention et de la réactivité des pouvoirs publics demeure centrale dans l’analyse de cette crise sans précédent pour la région.

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