
La France fait face au lancement de sa traditionnelle épidémie de bronchiolite, un phénomène récurrent affectant principalement les nourrissons. Selon une annonce officielle de l’agence de santé publique datée du mercredi 29 octobre 2025, la région parisienne constitue le premier foyer de cette vague saisonnière. Cette pathologie respiratoire, bien que souvent bénigne, demeure une source d’inquiétude pour les services pédiatriques.
Les dernières données recueillies jusqu’au 26 octobre révèlent une progression notable des cas de bronchiolite, tant en médecine de ville qu’en milieu hospitalier. « Les indicateurs syndromiques liés à la bronchiolite augmentaient en ville et à l’hôpital, à des niveaux proches de la saison précédente à la même période », rapporte Santé publique France dans son point épidémiologique hebdomadaire, relayé par l’Agence France-Presse.
La région Île-de-France est désormais officiellement en phase épidémique. Cette situation, bien que familière, nécessite une vigilance accrue, car la bronchiolite peut entraîner des complications sévères chez les plus jeunes, parfois jusqu’à l’hospitalisation. D’autres régions de l’Hexagone, telles que la Normandie, demeurent pour l’instant en phase « pré-épidémique », mais la diffusion du virus semble inévitable à court terme.
Propagation de la bronchiolite et impact sur les populations à risque
Chaque automne et hiver, la bronchiolite s’impose comme l’une des principales causes d’hospitalisation chez les bébés en France. Le virus respiratoire syncytial (VRS) est identifié comme l’agent pathogène majoritaire, mais il n’est pas le seul responsable. Les personnes âgées constituent également une population vulnérable face à cette infection respiratoire.
Face à cette menace récurrente, les autorités sanitaires ont instauré une campagne annuelle d’immunisation contre le VRS. Deux approches sont actuellement privilégiées : la vaccination des femmes enceintes par l’Abrysvo de Pfizer, et l’immunisation directe des nourrissons via le Beyfortus, développé par Sanofi et AstraZeneca. Cette double stratégie vise à limiter les formes graves et à désengorger les structures hospitalières.
Diversité virale et stratégies de prévention contre la bronchiolite
Santé publique France rappelle toutefois que « d’autres virus susceptibles d’induire des bronchiolites circulent dans l’Hexagone, notamment les rhinovirus ». Cette pluralité d’agents infectieux complique la lutte contre la maladie et impose une surveillance épidémiologique renforcée. Parallèlement, la situation du Covid-19 et de la grippe fait l’objet d’une attention particulière, une campagne de vaccination conjointe ayant été lancée à la mi-octobre pour les publics à risque, dont les plus de 65 ans, les femmes enceintes et les personnes atteintes de maladies chroniques.
Les indicateurs relatifs au Covid-19 montrent une tendance à la baisse en médecine ambulatoire et une stabilité à l’hôpital. Quant à la grippe, qui s’était montrée particulièrement virulente l’an passé, seuls quelques cas « sporadiques » ont été recensés jusqu’à présent.
Mesures de protection et communication sanitaire renforcée
Pour limiter la propagation de ces infections respiratoires, Santé publique France a lancé une vaste campagne de sensibilisation. Les recommandations insistent sur trois gestes essentiels : porter un masque « dès les premiers symptômes », se laver fréquemment les mains et aérer régulièrement les espaces clos. Cette communication multicanale vise à rappeler l’importance de la prévention dans la lutte contre la bronchiolite, la grippe et le Covid-19.



