
Un drame s’est produit dimanche à Saint-Priest, en périphérie lyonnaise, où une femme de 38 ans a été mortellement agressée à l’arme blanche dans son domicile. Son compagnon, âgé de 39 ans, a reconnu les faits lors de sa garde à vue. L’information a été communiquée mercredi 29 octobre par le parquet de Lyon à l’Agence France-Presse.
Le mis en cause a été placé en détention provisoire après sa mise en examen pour homicide par conjoint. Selon les autorités, il a avoué avoir poignardé sa compagne, d’origine rwandaise comme lui, alors que leurs trois enfants, âgés de 6 à 12 ans, se trouvaient dans une autre pièce de l’appartement. Après les faits, il s’est réfugié chez des amis, d’où un appel a été passé pour alerter la police.
Les forces de l’ordre se sont rendues sur place et ont découvert le corps de la victime. L’homme, interpellé dans la soirée, était déjà connu des services de police. D’après les informations de l’AFP, la victime avait précédemment porté plainte à deux reprises contre son compagnon pour des faits de violence, en 2014 à Amiens (plainte classée sans suite) et en 2019. Les suites de cette seconde procédure n’ont pas été précisées à ce stade.
Féminicides conjugaux en France : chiffres et contexte
Les données officielles publiées fin novembre 2024 font état de 96 féminicides conjugaux recensés en France au cours de l’année 2023. Sur un total de 119 morts violentes au sein du couple, les hommes sont responsables dans 82 % des cas. Ce chiffre met en lumière la persistance de la violence au sein du couple et la nécessité d’une vigilance accrue des institutions.
Ce nouvel homicide s’inscrit dans une série de drames similaires qui continuent de mobiliser l’attention des professionnels et des acteurs associatifs. Les circonstances de ce féminicide, survenu alors que les enfants du couple étaient présents dans le logement, soulignent la gravité de la situation et la vulnérabilité des victimes dans le cadre familial.
Procédure judiciaire et antécédents du suspect
Le suspect, actuellement incarcéré, fait l’objet d’une enquête approfondie. Les éléments relatifs à son passé judiciaire, notamment les plaintes déposées par la victime, sont au cœur des investigations. La question du suivi des signalements antérieurs et de la réponse institutionnelle reste posée, alors que la lutte contre les violences conjugales demeure une priorité pour les autorités françaises.



