
Les autorités de l’Alabama ont exécuté jeudi un homme condamné pour enlèvement et meurtre, marquant la 40e exécution recensée aux États-Unis depuis le début de l’année. Cette fois, la sanction capitale a été appliquée par inhalation d’azote, une méthode qui suscite de vifs débats sur le plan éthique.
Anthony Boyd, reconnu coupable pour son implication dans la mort de Gregory Huguley en 1993, a été exécuté alors même qu’aucune preuve matérielle n’attestait de sa présence sur les lieux du crime. Malgré sa condamnation, il n’a jamais cessé de clamer son innocence.
La victime, Gregory Huguley, avait été tuée dans le contexte d’une dette de 200 dollars liée à un trafic de drogue, ayant été brûlée vive par ses ravisseurs. Ce crime a profondément marqué la région à l’époque, soulevant l’indignation de la communauté locale.
L’inhalation d’azote, méthode employée pour la cinquième fois cette année aux États-Unis, a été inaugurée en 2024 par l’Alabama. Des experts de l’ONU ont exprimé leur inquiétude, qualifiant cette pratique de « torture », ce qui relance le débat sur les moyens d’exécution.
Jusqu’à présent, la majorité des exécutions américaines en 2025 ont utilisé l’injection létale, totalisant 33 cas. Deux exécutions ont eu lieu par peloton d’exécution en Caroline du Sud, une première depuis 2010. D’autres méthodes continuent donc d’être employées, bien que controversées.
Six nouvelles exécutions sont prévues d’ici la fin de l’année, signe que la peine capitale demeure une réalité dans de nombreux États. Pourtant, 23 des 50 États américains l’ont abolie, tandis que la Californie, l’Oregon et la Pennsylvanie ont instauré un moratoire sur décision de leur gouverneur.
La diversité des pratiques punitives aux États-Unis et la persistance de la peine de mort dans certains États alimentent régulièrement les discussions sur la justice et les droits humains, notamment après l’utilisation de méthodes qualifiées de « torture » par des instances internationales.



