
Marine Tondelier, qui dirige le parti des Écologistes depuis 2022, a franchi un nouveau cap en officialisant sa candidature à l’élection présidentielle de 2027. Son annonce, faite dans les colonnes de L’Obs, était attendue dans le paysage politique français.
À travers sa déclaration, Marine Tondelier a souligné la dimension personnelle et citoyenne de son engagement. Elle affirme : « C’est un acte d’amour pour la France, parce qu’on ne peut pas aimer son pays et accepter qu’il s’abîme ainsi. Je ne me résous pas à voir la France se déliter, coincée entre le cynisme d’un pouvoir déconnecté et la colère d’un peuple désespéré. »
Cette prise de position intervient alors que le processus interne de désignation du candidat écologiste, prévu pour décembre, semblait encore en cours. En s’annonçant dès maintenant, la responsable politique bouscule le calendrier établi par son parti.
Désormais, Marine Tondelier doit encore franchir une étape cruciale : celle de la primaire de la gauche. Elle milite depuis plusieurs mois pour la tenue de cette consultation afin de désigner un candidat commun aux différentes forces progressistes.
Cependant, l’organisation de cette primaire reste incertaine. Plusieurs figures de la gauche, telles que Raphaël Glucksmann pour Place publique et Jean-Luc Mélenchon de La France insoumise, n’ont pas donné suite à la proposition et refusent pour l’instant d’y prendre part.
À ce stade, seuls deux autres candidats ont manifesté leur intention de se lancer dans la course présidentielle du côté de la gauche. François Ruffin, député de la Somme, et Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis, ont officialisé leur candidature, tous deux étant proches du groupe Écologiste et Social à l’Assemblée nationale.
Le paysage politique à gauche demeure donc fragmenté, entre ambitions personnelles et difficulté à trouver une voie unifiée. L’initiative de Marine Tondelier pourrait toutefois relancer le débat sur la stratégie collective en vue de l’élection de 2027.



