
Pour répondre à la nécessité de réduire les dépenses publiques, les autorités françaises réfléchissent à un changement concernant les allocations familiales. Actuellement, une augmentation de ces aides intervient à partir des 14 ans du deuxième enfant, mais le gouvernement envisage de repousser cet âge à 18 ans.
Une source au ministère de la Santé a confirmé à l’AFP qu’un décret est en préparation à ce sujet, validant des informations diffusées par la presse. Cette modification toucherait les familles percevant des allocations à partir du deuxième enfant, avec des montants de majoration situés entre 18,88 euros et 75,53 euros par mois, selon les ressources du foyer.
D’après les projections, si cette mesure est adoptée, elle pourrait entrer en vigueur dès mars 2026. Les économies réalisées pour les finances publiques sont estimées à environ 200 millions d’euros sur la seule année 2026, selon les chiffres relayés par le quotidien Le Parisien.
Pour justifier ce report de l’âge de majoration, le ministère s’appuie sur une récente analyse de la Drees, qui remet en question la différence de coût entre les enfants de moins et de plus de 14 ans. L’étude recommande de retenir plutôt le seuil de 18 ans pour ajuster la politique d’aides familiales.
Le ministère explique : « Il est justifié que le niveau de soutien [des allocations familiales] s’adapte au niveau de dépense généré par l’enfant, conformément à l’objectif de cette prestation ». Selon lui, cette adaptation s’aligne sur la réalité des dépenses engagées par les familles.
Par ailleurs, les économies ainsi dégagées serviraient à financer un nouveau congé de naissance, présenté comme ambitieux, alors que les finances publiques et celles de la Sécurité sociale sont sous tension. « Cette économie est aussi nécessaire pour financer un congé de naissance ambitieux dans un contexte de tension sur les finances publiques et les comptes de la Sécurité sociale », précise le ministère auprès de l’AFP.
Le projet prévoit d’ajouter ce nouveau congé de naissance aux actuels congés maternité et paternité, permettant aux parents de bénéficier d’un allongement de deux mois supplémentaires chacun pour accueillir un nouveau-né.
L’examen du texte sur la réforme des allocations familiales devrait se dérouler en marge de la discussion sur le projet de loi de finance de la Sécurité sociale. Ce débat débutera par l’audition des ministres concernés devant la commission des affaires sociales, avant que le texte n’arrive à l’Assemblée nationale début novembre.



