
Le colonel Michael Randrianirina, récemment nommé président de Madagascar, a prêté serment lors d’une cérémonie officielle à Antananarivo. Cet événement intervient peu après la destitution et la fuite de l’ancien président Andry Rajoelina, à la suite de trois semaines de manifestations massives dans le pays.
Le chef du Capsat, une unité militaire ayant rejoint les manifestants contre le gouvernement, s’est engagé à travailler avec toutes les composantes de la société malgache. De nombreux observateurs, parmi lesquels des responsables militaires et politiques, ainsi que des représentants de la communauté internationale, étaient présents à la cérémonie.
Dans son allocution, Michael Randrianirina a souligné l’importance de l’instant pour le pays. “Le jour d’aujourd’hui marque un tournant historique pour notre pays. Avec un peuple en effervescence, mû par la volonté du changement et par l’amour profond de sa patrie, nous ouvrons avec allégresse un nouveau chapitre de la vie nationale”, a-t-il déclaré devant l’assemblée.
Il a également affirmé : “Nous allons travailler main dans la main avec toutes les forces vives de la nation afin d’élaborer une belle Constitution de la République et de concerter sur de nouveaux textes électoraux sur l’organisation des élections et référendums”. Il a tenu à remercier les jeunes du mouvement Gen Z pour leur rôle dans les manifestations ayant conduit au départ de l’ancien chef de l’État.
Sur le plan institutionnel, Michael Randrianirina a annoncé la dissolution de toutes les institutions à l’exception de l’Assemblée nationale, qui avait auparavant voté la destitution d’Andry Rajoelina. Il a précisé qu’un comité militaire assurerait la direction du pays pendant deux ans, en collaboration avec un gouvernement de transition, avant la tenue de nouvelles élections.
Le nouveau président a insisté sur la nécessité de rompre avec les pratiques antérieures. “Nous nous engageons à une rupture avec le passé. Notre mission principale est de réformer en profondeur les systèmes administratifs, socio-économiques et politiques de gouvernance du pays”, a-t-il affirmé.
La communauté internationale, notamment des délégations des États-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de la France, a suivi de près cette transition, marquant leur présence lors de la cérémonie d’investiture. Les prochaines étapes politiques du pays seront scrutées avec attention, alors que Madagascar entame une période de transition sous surveillance.



