Nestlé annonce la suppression de 16 000 postes, soit près de 5,7 % de ses salariés
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Nestlé annonce la suppression de 16 000 postes, soit près de 5,7 % de ses salariés


Le groupe Nestlé a révélé cette semaine une importante restructuration, annonçant la suppression de 16 000 emplois à l’échelle mondiale sur deux ans. Cette décision intervient alors que le chiffre d’affaires sur neuf mois a enregistré une baisse de 1,9 %, atteignant 65,9 milliards de francs suisses.

Philipp Navratil, récemment nommé à la tête de la multinationale, a justifié cette mesure par la nécessité pour l’entreprise de s’adapter à un contexte économique en mutation rapide. « Le monde évolue et Nestlé doit s’adapter plus rapidement », a-t-il affirmé, soulignant la difficulté mais aussi la nécessité de réduire les effectifs.

La coupe la plus importante concernera les postes administratifs, avec 12 000 suppressions prévues dans divers services et régions. Cette réorganisation devrait permettre au groupe de réaliser un milliard de francs d’économies annuelles d’ici la fin 2027, soit le double de ce qui avait été anticipé jusqu’à présent.

En complément de ce plan, 4 000 emplois supplémentaires seront concernés par des initiatives déjà engagées pour améliorer l’efficacité dans la production et la chaîne logistique. Le groupe ambitionne désormais d’atteindre trois milliards de francs d’économies, une hausse par rapport à son objectif antérieur de 2,5 milliards.

La réaction des marchés n’a pas tardé : l’action Nestlé a grimpé de plus de 8 % à la suite de ces annonces, atteignant 82,20 francs suisses en matinée et contribuant à la progression du principal indice de la Bourse suisse.

Cette restructuration survient après une période de turbulences internes, marquée par le licenciement du précédent directeur général et le départ anticipé du président. Philipp Navratil, jusqu’alors responsable de Nespresso, est désormais attendu au tournant pour restaurer la stabilité du groupe.

Les analystes financiers misent sur sa capacité à relancer la croissance, qui s’est essoufflée depuis la flambée des prix observée en 2022, et à gérer les conséquences du récent scandale touchant les eaux en bouteille de la marque. Sur les neuf premiers mois de l’année, la croissance organique des ventes s’est établie à 3,3 %, principalement portée par une hausse des prix de 2,8 %.

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