L’annonce faite par Sébastien Lecornu concernant la suspension de la réforme des retraites pourrait marquer un tournant important pour de nombreux futurs retraités. Si la décision est confirmée, elle permettra à la génération née en 1964 d’être la première à bénéficier d’un départ anticipé.
Les personnes nées en 1964, initialement prévues pour partir à la retraite à 63 ans, pourraient finalement quitter leur emploi dès l’automne 2026, à 62 ans et neuf mois. Cette mesure leur offrirait également un trimestre de cotisation en moins, soit 170 au lieu de 171.
La CFDT a souligné que les salariés nés en 1965 pourraient également profiter d’une baisse partielle de l’âge légal de départ. Selon le syndicat, « Les impacts sont concrets et immédiats pour les travailleuses et travailleurs », insistant sur les changements tangibles que cette suspension pourrait entraîner.
Le syndicat précise d’ailleurs : « Celles et ceux nés en 1964 ne verront pas leur âge légal augmenter à 63 ans. Elles et ils vont gagner trois mois et ainsi pourront partir en retraite à 62 ans et 9 mois avec 170 trimestres (et non plus 171). C’est également le cas pour les personnes nées en 1965 ».
L’avenir des générations suivantes demeure incertain. D’après la CFDT, « Pour les travailleuses et travailleurs nés après, tout dépendra des élections de 2027 », laissant entendre que la suite dépendra des résultats électoraux, ainsi que de la façon dont la suspension sera concrètement inscrite dans la législation.
Des avancées notables concernant la retraite des femmes ont également été mentionnées par le syndicat, qui salue les mesures négociées lors du conclave. Sébastien Lecornu a en effet proposé une « amélioration » à intégrer dans le budget de la Sécurité sociale, en faveur des femmes.
Toutefois, la CFDT prévient qu’« il faudra néanmoins que toutes ces annonces soient, au final, adoptées dans le PLFSS » (projet de loi de financement de la Sécurité sociale), condition nécessaire à l’application effective des mesures promises.
Dans l’ensemble, la suspension de la réforme apparaît pour la CFDT comme « une vraie victoire des travailleuses et des travailleurs » et est perçue comme une réponse à une « blessure démocratique », selon les mots mêmes du syndicat.
