
Au cours du week-end, au moins 32 personnes ont perdu la vie à Gaza lors d’une importante opération de répression orchestrée par le Hamas. L’organisation affirme avoir visé un « gang dangereux », sans préciser le groupe ciblé. Toutefois, plusieurs sources médiatiques désignent le clan Doghmush comme la principale cible de cette intervention.
Selon ces mêmes rapports, le Hamas aurait mobilisé jusqu’à 2 000 combattants pour mener l’opération, qui a entraîné des arrestations et de nombreux blessés. Le groupe islamiste aurait également perdu six de ses membres. Les informations sur l’ampleur exacte des affrontements restent difficiles à vérifier de manière indépendante.
À la suite de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu avec Israël, le ministère de l’Intérieur contrôlé par le Hamas a déployé des milliers d’hommes dans la bande de Gaza. Ce déploiement, estimé à 7 000 soldats selon certaines sources, viserait officiellement à empêcher l’anarchie et à garantir la continuité du pouvoir local.
Cependant, des témoignages recueillis sur place évoquent une volonté du Hamas de consolider son autorité face à ses rivaux et aux voix dissidentes. Cette attitude serait motivée par la crainte de perdre le contrôle, alors qu’Israël demande son désarmement et son démantèlement dans les négociations en cours.
Le 4 octobre, des forces d’élite du Hamas, les Nukhba, sont intervenues à Khan Younès pour tenter d’arrêter un membre de la famille Al-Majayda, soupçonné de collaboration. D’autres unités, comme la brigade Sahm, accusée par le passé de réprimer sévèrement les opposants, auraient également été déployées lors de cette opération.
Les affrontements qui ont suivi auraient causé des pertes des deux côtés, avec une riposte signalée des membres de la famille visée. Dans un autre dossier, le Hamas aurait cherché à arrêter Yasser Abu Shabab, chef des « Forces populaires », également accusé de liens avec Israël. Sa localisation demeure inconnue.
La ville de Rafah, bastion des Forces populaires d’Abu Shabab, reste sous contrôle militaire israélien. Selon un rapport de juillet, Israël aurait fourni armes et matériel à ce groupe. Le Hamas a déjà exécuté des membres des Forces populaires dans une tentative d’intimidation contre ces formations rivales.
« Le Hamas a tué plus de 50 de nos volontaires, dont des membres de la famille du commandant Yasser, alors que nous gardions des convois d’aide », a déclaré le porte-parole des Forces populaires à Euronews à l’époque.
Le plan de paix élaboré par les États-Unis, qui prévoit notamment le désarmement du Hamas, demeure source de vives tensions. Le mouvement refuse pour l’instant de déposer les armes et exige un retrait complet des troupes israéliennes de Gaza, bien que l’armée israélienne se soit déjà retirée de plusieurs zones du territoire.
L’avenir politique de la bande de Gaza reste flou. Le projet américain propose une administration internationale supervisant des technocrates palestiniens, tandis que le Hamas souhaite que l’avenir du territoire soit décidé par la population locale. Le plan prévoit également le déploiement d’une force de sécurité internationale dirigée par des pays arabes, ainsi que la formation d’une police palestinienne sous la tutelle de l’Égypte et de la Jordanie.
À l’heure actuelle, environ 200 soldats américains sont stationnés en Israël pour surveiller l’application du cessez-le-feu, illustrant l’implication internationale dans la gestion de la situation à Gaza.



