Tennis : le Monégasque Valentin Vacherot bat Rinderknech et s’offre un titre historique à Shanghai
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Tennis : le Monégasque Valentin Vacherot bat Rinderknech et s’offre un titre historique à Shanghai


Valentin Vacherot, 26 ans et classé 204e mondial, a créé la sensation ce dimanche à Shanghai en remportant son premier tournoi ATP face à son cousin Arthur Rinderknech. Après plus de deux heures de match, il s’impose en trois sets, 4-6, 6-3, 6-3, au terme d’une finale tendue.

Ce succès marque une première historique pour la Principauté de Monaco, aucun joueur monégasque n’ayant jamais décroché un titre ATP à l’ère Open, entamée en 1968. Grâce à cette victoire, Vacherot bondira lundi à la 40e place mondiale, gagnant ainsi 164 rangs d’un coup.

Le parcours du Monégasque lors de cette compétition s’apparente à un exploit. Il a écarté des adversaires de haut rang, battant tour à tour Bublik (17e), Machac (23e), Griekspoor (31e), Rune (11e), Djokovic (5e), puis Rinderknech (54e), et ce, après avoir frôlé l’élimination en qualifications contre Liam Draxl, où il n’était qu’à deux points de la défaite.

La finale entre cousins n’a pas été le théâtre d’un grand relâchement. Tous deux semblaient crispés par l’enjeu et la dimension familiale du duel. Vacherot, outsider, s’est montré particulièrement tendu, d’autant plus impressionné par la présence dans les tribunes de son idole Roger Federer, qu’il croisait pour la première fois.

Rinderknech a pris l’ascendant dès le premier set, s’appuyant sur un service solide qui ne laissa aucune ouverture à son adversaire : 68 % de premières balles et autant de réussite derrière. Cette manche initiale laissait augurer d’un match à sens unique, surtout au vu de ses statistiques de la saison.

Mais la dynamique s’est inversée au second set. Alors que les deux joueurs restaient au coude à coude, Rinderknech a flanché à 3-4, laissant Vacherot saisir sa chance sur un revers gagnant. Ce dernier n’a pas laissé passer l’occasion et a égalisé après une heure et vingt minutes de jeu.

Après une pause toilettes de neuf minutes, Rinderknech a connu un passage à vide, concédant son service d’entrée. Vacherot en a profité pour prendre le large, enchaînant 16 points sur 19 et menant rapidement 2-0. Malgré une belle résistance, Rinderknech n’a pu éviter le break décisif.

À mesure que la rencontre avançait, le Français montrait des signes de fatigue, sollicitant un temps mort médical pour son dos. Vacherot, lui, est resté imperturbable, alignant les jeux de service parfaits. Il s’est finalement détaché 5-3, 15-40, pour conclure sur un passing gagnant.

À l’issue du match, l’émotion a pris le dessus pour Vacherot, qui a laissé couler ses larmes lors de l’accolade au filet. De son côté, Rinderknech a manqué l’occasion de rejoindre le cercle très fermé des Français vainqueurs d’un Masters 1000, une liste inchangée depuis le succès de Jo-Wilfried Tsonga en 2014.

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