
Aux États-Unis, un homme est soupçonné d’avoir provoqué un incendie particulièrement meurtrier dans la région de Los Angeles. L’arrestation du suspect a été confirmée mercredi par les autorités américaines, qui poursuivent leur enquête sur les feux ayant ravagé la ville début janvier.
Le sinistre, surnommé le « Palisades Fire », a coûté la vie à 12 personnes dans le secteur de Pacific Palisades, un quartier huppé de la métropole californienne. Au total, 31 personnes ont trouvé la mort dans ces incendies qui ont marqué la région.
Le principal suspect, Jonathan Rinderknecht, âgé de 29 ans, vivait aux États-Unis mais possède des origines françaises. Ce chauffeur Uber aurait été à l’origine de l’incendie, qui s’est déclenché dans les montagnes dominant Pacific Palisades lors de la nuit du Nouvel An.
Selon des informations du Los Angeles Times, Rinderknecht serait originaire du sud de la France, où ses parents, tous deux missionnaires, sont installés. Sa mère est américaine, native de Floride, et son père est de nationalité française. La famille aurait fondé une église à Hyères, dans le Var.
Un pasteur de l’Ohio ayant côtoyé le suspect dans sa jeunesse le décrit comme « un adolescent ordinaire » passionné de football et supporter de l’Olympique de Marseille. Par ailleurs, un ancien propriétaire du suspect dans la vallée de San Fernando rapporte que celui-ci se disait proche de sa famille française et se considérait lui-même comme Français.
Après les événements, Jonathan Rinderknecht aurait quitté la Californie pour s’installer en Floride, où il a finalement été interpellé. Il est actuellement incarcéré et a brièvement comparu devant un tribunal fédéral à Orlando, avant d’être convoqué pour une nouvelle audience.
Bill Essayli, procureur fédéral, a souligné la gravité des faits lors de l’annonce de l’arrestation : « L’inconscience d’une seule personne a causé l’un des pires incendies qu’ait jamais connu Los Angeles, entraînant la mort et des destructions généralisées à Pacific Palisades ».
Les enquêteurs ont pu établir que le suspect se trouvait très près du point de départ de l’incendie grâce à des données de géolocalisation. La nuit du drame, il avait déposé des passagers à proximité et avait lui-même appelé les secours, alors qu’il était situé à moins de dix mètres du foyer.
Aucun mobile précis n’a été identifié par les enquêteurs, bien que plusieurs éléments intriguent les autorités. Jonathan Rinderknecht aurait généré, peu avant les faits, une image de ville en flammes à l’aide d’une intelligence artificielle. Il aurait aussi écouté en boucle et visionné la vidéo d’une chanson de rap française évoquant la mise à feu d’une poubelle.
Un membre du Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF), Kenny Cooper, a admis que les motivations du suspect demeurent obscures : « J’aimerais que nous puissions entrer dans la tête de quelqu’un, mais nous ne pouvons pas ».
Pour la maire de Los Angeles, Karen Bass, cette arrestation représente une avancée significative pour les victimes : elle a salué « une étape importante […] vers le réconfort pour des milliers de Californiens dont les vies ont été bouleversées ».



