
Un violent incendie a frappé la ville de Mananjary, causant la mort d’au moins trois personnes et blessant de nombreux habitants. Le sinistre, survenu le lundi 25 septembre, a également détruit plus de 900 habitations construites en bois, laissant la population sous le choc.
Les autorités locales, qui ont communiqué un bilan provisoire le lendemain, poursuivent actuellement le recensement des dégâts afin de définir les modalités de l’aide à apporter. Dans cette région du sud-est de Madagascar, environ 5 000 personnes se retrouvent aujourd’hui sans abri, attendant désespérément un soutien concret.
Sur place, les habitants témoignent de la difficulté de la situation. La plage de Mananjary, recouverte de cendres et de débris calcinés, offre un spectacle saisissant. Même certaines maisons construites en dur n’ont pas échappé aux flammes, aggravant la détresse des sinistrés.
De nombreuses familles ont trouvé refuge dans l’un des cinq centres d’hébergement mis en place. Un sinistré confie : « Les autorités ont distribué quatre sacs de riz et deux sacs de haricots par site d’hébergement. Ce n’est pas assez pour tout le monde. On est à peu près 150 à 200 personnes avec les enfants sur mon site. On se sent méprisés. On a besoin de quoi s’abriter comme des tentes, des fournitures de cuisine, des bassines, des marmites. On n’a pas assez pour vivre. Ils ont dit qu’ils allaient étudier la situation. Ils n’ont fait que promettre mais pour l’instant, ils n’ont rien donné ».
Certains sinistrés sont parvenus à sauver quelques effets personnels dans les décombres, mais le manque d’espace pour stocker ces biens complique la situation. Les autorités affirment que 80 tentes devraient prochainement être livrées pour améliorer les conditions d’accueil.
Le maire de Mananjary, Monsieur Rasolonirina, envisage déjà des mesures à plus long terme. Il souhaite repenser entièrement l’urbanisme de la ville et inciter la construction de maisons en matériaux résistants. Selon lui, « En septembre, il y a toujours des incendies parce que le vent souffle très fort. Donc dans notre commune, on va chercher des terrains pour permettre aux gens d’éviter de construire leur maison au bord de la mer. Oui, les maisons en dur coûtent plus cher, mais les maisons ici ne sont pas grandes : 4m sur 4m. Il faut donc faire tout ça pour éviter des incendies tous les ans ».
D’après les premiers éléments de l’enquête, l’origine du feu serait un foyer domestique mal surveillé. Le brasier se serait rapidement propagé parmi les cases en bois et les palmes sèches utilisées pour les toitures, alimentant l’ampleur du désastre.



