Qui est Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue et sorti de prison ce vendredi ?
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Qui est Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue et sorti de prison ce vendredi ?


Après plus de dix-huit années passées derrière les barreaux, Serge Atlaoui a quitté la prison de Meaux vendredi matin. La nouvelle de sa libération a été annoncée par son épouse, Sabine Atlaoui, lors d’une intervention sur RTL où l’émotion était palpable.

À sa sortie, Serge Atlaoui, vêtu simplement d’un pantalon gris et d’un tee-shirt blanc, a retrouvé son avocat Richard Sédillot. Les deux hommes se sont longuement étreints, témoignant d’un moment d’une grande intensité après des années d’attente et d’incertitude.

Sabine Atlaoui a fait le choix de garder confidentiels le lieu et le moment de ses retrouvailles avec son mari. Elle a confié sur RTL : « Se dire qu’il est de retour, qu’il va être auprès de nous à nouveau dans notre quotidien, c’est tellement incroyable que je le réalise sans le réaliser ».

En février, la justice française avait commué la peine prononcée en Indonésie contre Serge Atlaoui à trente ans de réclusion criminelle. Selon les règles françaises, il pouvait prétendre à une libération conditionnelle depuis 2011, ce qui a ouvert la voie à sa sortie.

Arrêté en 2005 près de Djakarta, Serge Atlaoui, originaire de Metz et âgé de 61 ans, avait été accusé par les autorités indonésiennes d’être le « chimiste » d’une usine où plusieurs dizaines de kilos de drogue avaient été découverts. Il a toujours nié son implication dans le trafic de stupéfiants, expliquant qu’il pensait simplement installer des machines dans une usine d’acrylique.

La justice indonésienne avait d’abord condamné Atlaoui à la prison à perpétuité avant que la Cour suprême ne transforme la peine en condamnation à mort en 2007. Cette décision avait suscité de vives réactions, tant en Indonésie, où la législation antidrogue reste l’une des plus strictes au monde, qu’en France.

Son cas est rapidement devenu emblématique de la lutte contre la peine de mort, mobilisant de nombreuses personnalités et une partie de l’opinion publique française. En 2015, alors qu’il figurait parmi les condamnés devant être exécutés, une intervention diplomatique française lui a permis d’obtenir un sursis in extremis.

Sabine Atlaoui a tenu à exprimer sa reconnaissance envers ceux qui ont soutenu Serge durant ces années : « Très clairement, le travail diplomatique durant toutes ces années a fait revenir mon mari et a pu faire en sorte qu’en France, on puisse avoir une issue de liberté pour nous ».

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