Dans la nuit du 17 juillet, un incendie dramatique a frappé l’Hyper Mall dans la ville de Kout, au sud-est de Bagdad. D’après Mohammed Al-Miyahi, gouverneur de la province de Wasit, le bilan fait état d’environ cinquante personnes touchées, entre morts et blessés.
Une source médicale, citée par la presse, a indiqué que 59 victimes avaient été identifiées, mais a souligné la difficulté d’identifier un corps gravement brûlé. Un responsable du département de la santé local a pour sa part évoqué 55 morts, tout en précisant que les recherches pour retrouver des disparus se poursuivaient.
Le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué évoquant un bilan plus lourd. Selon ce texte, « Le tragique incendie a coûté la vie à 61 citoyens innocents, la plupart morts asphyxiés dans des salles de bain. Parmi les victimes figurent 14 corps calcinés qui n’ont pas encore été identifiés ».
Les premiers éléments semblent indiquer que le feu aurait pris au premier étage du bâtiment avant de se propager rapidement. Les ambulances n’ont cessé d’acheminer des victimes jusqu’au petit matin, saturant les capacités d’accueil de l’hôpital principal de Kout.
D’après un journaliste de l’AFP sur place, l’Hyper Mall n’avait ouvert ses portes que depuis cinq jours. Des scènes bouleversantes se sont déroulées à l’hôpital, où des corps calcinés étaient visibles.
Les opérations de secours se sont poursuivies toute la journée suivant l’incendie. Des vidéos largement relayées montrent des familles en larmes, rassemblées devant l’hôpital, guettant chaque ambulance dans l’espoir de retrouver un proche. Certains se sont effondrés à l’arrivée des nouvelles.
Sur les réseaux sociaux, un homme en pleurs, frappant sa poitrine, criait : « Ô mon père, ô mon cœur ». La douleur et la confusion régnaient parmi les dizaines de personnes rassemblées devant le bâtiment médical.
Face à la tragédie, trois jours de deuil ont été proclamés dans la province. Le gouverneur a annoncé que des poursuites seraient engagées contre les propriétaires du bâtiment. Il a précisé : « Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’incendie. Les premiers résultats seront communiqués dans un délai de 48 heures ».
Il a également affirmé : « Cette tragédie est un grand choc (…) et impose une révision rigoureuse de toutes les mesures de sécurité ». L’Irak est souvent confronté à des drames similaires, les normes de sécurité étant régulièrement négligées, notamment au sein d’infrastructures vétustes.
Les incendies sont fréquents durant l’été irakien, où les températures extrêmes atteignent fréquemment les 50 degrés Celsius. Des précédents tragiques sont encore dans les mémoires, comme l’incendie d’une salle de mariage à Ninive en 2023 ayant fait au moins 100 morts, ou encore le drame survenu dans une unité Covid d’un hôpital du sud en 2021, qui avait coûté la vie à plus de 60 personnes.
