
Selon des sources locales, une attaque menée par les Forces de soutien rapide (FSR) a causé la mort de 48 civils dans un village du centre du Soudan. Les faits se sont déroulés dimanche à Oum Garfa, situé dans l’État du Kordofan-Nord, d’après le groupe prodémocratie Emergency Lawyers.
Au cours de cette offensive, les paramilitaires auraient incendié de nombreuses habitations et procédé au pillage de biens appartenant aux habitants. Emergency Lawyers, qui surveille les violations des droits humains dans le pays, confirme que des femmes et des enfants figurent parmi les victimes de ce drame.
Le village d’Oum Garfa se trouve à environ 90 kilomètres au nord de la ville de Bara, une localité actuellement sous le contrôle des FSR. Cette zone a récemment été le théâtre de violents affrontements opposant les paramilitaires à l’armée soudanaise.
D’autres informations relayées par Emergency Lawyers font également état de pertes civiles importantes dans les villages voisins, sans que le nombre précis de victimes ne soit pour l’instant confirmé. Selon une liste transmise à l’AFP par l’organisation, l’ampleur de l’attaque a profondément marqué la région.
La situation sécuritaire s’est encore dégradée ces derniers jours, poussant de nombreux habitants à fuir. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué que plus de 3 000 personnes avaient été contraintes de quitter leurs villages à cause de l’escalade des combats.
Selon l’OIM, un grand nombre de déplacés ont trouvé refuge à proximité de la ville de Bara, laquelle demeure un enjeu stratégique dans le conflit actuel. L’armée soudanaise s’efforce depuis plusieurs semaines de reprendre le contrôle de cette localité clé du Kordofan-Nord.
La route reliant Oum Garfa à Khartoum, distante d’environ 250 kilomètres, revêt également une importance particulière. Cette voie avait été reprise par l’armée en mars, ce qui semble avoir motivé les FSR à étendre leurs opérations dans d’autres territoires du Soudan.



