
Le marché automobile en France a connu un mois de juin difficile, marqué par une diminution des immatriculations de véhicules neufs. Selon les chiffres provisoires communiqués par AAA Data, le secteur a enregistré un recul de 8 %, avec environ 167 000 nouvelles voitures mises en circulation.
L’accès aux données officielles reste perturbé depuis le 25 juin, compliquant l’analyse précise du marché. Toutefois, les projections pour la fin du mois confirment la tendance observée depuis le début de l’année, où on note également une baisse de 8 % des ventes au premier semestre.
Les achats par les sociétés de location de voitures ont toutefois offert un soutien partiel au marché. AAA Data souligne à ce sujet : “Presque tous les canaux de ventes sont en baisse, à l’exception notable des loueurs courte durée, qui progressent de 19 % à l’approche des vacances d’été et permettent à certaines marques de compenser des volumes d’immatriculations en berne”.
Les véhicules hybrides continuent de tirer leur épingle du jeu. En juin, les ventes de ces motorisations ont progressé de 14 %, ce qui représente désormais plus d’une transaction sur deux, atteignant 53 % du marché. Les hybrides classiques affichent une hausse de 12 %, et cette progression atteint même 26 % chez les particuliers.
Du côté des micro-hybrides, la croissance est encore plus marquée, avec une augmentation de 32 % sur l’ensemble du mois de juin. Ce succès s’explique notamment par l’intégration croissante de cette technologie dans les moteurs essence, dans le but de réduire les émissions de CO2 et d’éviter aux acheteurs un malus écologique élevé.
À l’opposé, les ventes d’hybrides rechargeables sont en net recul, avec une baisse de 18 %. Les modèles 100 % électriques connaissent aussi un passage à vide, affichant une chute de 12 % sur la période. Chez les particuliers, la diminution atteint même 38 % pour les véhicules sans émissions.
Cette forte contraction des ventes de voitures électriques chez les particuliers s’explique en partie par l’attente d’une revalorisation du bonus écologique prévue au 1er juillet. Les acheteurs espéraient ainsi bénéficier d’une aide supplémentaire comprise entre 200 et 1 100 euros, un facteur déterminant dans leur décision d’achat ou de location longue durée.



