Les tensions entre l’administration de Donald Trump et les institutions académiques américaines s’intensifient. Le ministère de la Sécurité intérieure, sous la direction de Kristi Noem, a annoncé que Harvard ne pourra plus accueillir d’étudiants internationaux à compter de la rentrée de 2025. Cette interdiction découle de la révocation du programme SEVIS, essentiel pour les étudiants possédant des visas F ou J.
La lettre de Kristi Noem, adressée à Harvard, exprime directement cette décision. Elle met en avant le manque de coopération de l’université concernant la transmission d’informations sur d’éventuelles activités illégales par des étudiants étrangers. Environ 6.700 étudiants internationaux, représentant 27 % des inscrits, pourraient être affectés.
Harvard a désormais 72 heures pour fournir les informations demandées si elle souhaite que la sanction soit levée. Le gouvernement reproche également à l’établissement de maintenir un environnement qu’il juge menaçant, en évoquant notamment une hostilité envers les étudiants juifs et un soutien supposé à des organisations controversées.
Face à ces accusations, Harvard a vivement réagi. Un porte-parole de l’université a qualifié la décision de “politique” et “illégale”. Selon lui, Harvard reste déterminée à accueillir des étudiants de plus de 140 pays, soulignant l’importance de leur contribution à la richesse culturelle et académique de l’établissement.
L’université s’engage à soutenir les étudiants internationaux touchés par cette décision, les incitant à se tourner vers d’autres établissements pour conserver leur statut de visa. “Cette mesure de rétorsion menace de porter gravement atteinte à la communauté de Harvard et à notre pays”, avertit l’institution.
