Financement libyen : on vous explique le procès de Nicolas Sarkozy en détails
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Financement libyen : on vous explique le procès de Nicolas Sarkozy en détails


L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, se retrouve devant le tribunal correctionnel de Paris, accompagné de douze coaccusés, dont plusieurs anciens ministres. Ce procès, qui débute ce lundi, concerne le présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

L’affaire remonte à peu avant la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Dans une interview accordée à Euronews, Saïf al-Islam Kadhafi a déclaré avoir des preuves de versements effectués par le régime libyen en faveur de Sarkozy. Il a affirmé : « J’ai moi-même été témoin de la livraison de la première tranche d’argent à Claude Guéant à Tripoli. »

Nicolas Sarkozy fait ainsi face à des accusations graves, notamment “financement illégal de campagne”, “recel de détournement de fonds publics”, “corruption passive” et « association de malfaiteurs”. Les procureurs soutiennent qu’il aurait établi un “pacte de corruption” avec Kadhafi, en échange de financements pour sa campagne, ainsi que de contreparties diplomatiques.

En cas de condamnation, l’ancien président pourrait écoper d’une peine de dix ans de prison et d’une amende de 375 000 euros. Ce procès représente son cinquième devant la justice, et il comparaît cette fois avec un casier judiciaire, ce qui pourrait influencer le verdict.

En effet, parallèlement, plusieurs autres enquêtes sont en cours. Nicolas Sarkozy a déjà été condamné à un an de prison avec bracelet électronique pour corruption dans l’affaire des écoutes, connue sous le nom de “Bismuth”. En février 2024, il a également été reconnu coupable pour des dépenses excessives lors de sa campagne de 2012, dans l’affaire “Bygmalion”.

Les accusations ne s’arrêtent pas là. En octobre 2023, il a été mis en examen pour des manœuvres frauduleuses visant à obtenir la rétractation des accusations de Ziad Takkieddine concernant le financement de sa campagne de 2007. Ses activités en Russie font également l’objet d’une enquête.

Les protagonistes de cette affaire incluent Ziad Takieddine, qui a affirmé détenir des preuves du financement libyen, et Claude Guéant, l’ancien secrétaire général de l’Élysée, accusé d’avoir joué un rôle d’intermédiaire dans l’obtention de ces fonds.

Alexandre Djouhri, un homme d’affaires franco-algérien, est également impliqué, tout comme Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur, et Éric Woerth, ancien ministre du Travail, qui a été trésorier de la campagne de 2007.

Le procès, qui s’ouvre ce lundi 6 janvier, devrait se poursuivre jusqu’au 10 avril, marquant une étape cruciale dans cette affaire complexe et médiatisée.

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