Les affrontements dans le nord de la Syrie ont causé la mort de plus de 100 combattants ces dernières 48 heures, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ces combats opposent les factions armées soutenues par la Turquie et les forces kurdes syriennes.
Depuis vendredi soir, les violences autour de la ville de Manbij ont entraîné la mort de 101 personnes, dont 85 membres des factions syriennes pro-turques et 16 membres des Forces démocratiques syriennes (FDS), majoritairement kurdes, d’après le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Les FDS ont déclaré dans un communiqué avoir repoussé “toutes les attaques des mercenaires de la Turquie appuyés par les drones et l’aviation turcs”. Les factions pro-turques ont intensifié leurs offensives contre les FDS, coïncidant avec l’attaque des forces rebelles islamistes contre le régime de Bachar al-Assad.
Ces factions ont réussi à prendre le contrôle des villes de Manbij et Tal Rifaat dans la province d’Alep, au nord. Les combats se poursuivent avec des pertes humaines considérables. Rami Abdel Rahmane a mentionné que les pro-turcs visent désormais à capturer Kobani, Tabaqa, et Raqqa pour déloger les FDS.
Les FDS dominent de vastes territoires dans le nord-est de la Syrie et une partie de Deir Ezzor. Les Kurdes y ont instauré une administration autonome après le retrait des forces gouvernementales au début de la guerre civile en 2011.
La Turquie considère les FDS comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu’elle juge comme une menace. Par conséquent, l’armée turque cible souvent les combattants kurdes en Syrie et en Irak voisin.
Ahmad al-Chareh, le nouveau dirigeant syrien du groupe radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a suggéré que les FDS soient intégrées à la future armée syrienne. Ce groupe a pris le contrôle de Damas, forçant Assad à fuir à Moscou, et domine désormais une grande partie du pays.
