La libération de quatre fonctionnaires français détenus au Burkina Faso a été confirmée par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Ces agents, accusés d’espionnage, avaient été arrêtés depuis un an. Le dénouement de cette affaire a été rendu possible grâce à la médiation du Maroc.
L’Élysée a exprimé sa gratitude envers le roi Mohammed VI, soulignant l’importance de l’intervention marocaine dans cette affaire complexe. Les quatre individus avaient été arrêtés le 1er décembre 2023 à Ouagadougou, où ils étaient présentés comme agents de la DGSE.
Une source diplomatique française avait rapidement précisé que ces fonctionnaires étaient détenteurs de passeports diplomatiques et de visas. Elle avait rejeté les accusations d’espionnage, affirmant qu’ils étaient là pour des travaux de maintenance informatique.
Depuis leur arrestation, les autorités françaises avaient gardé le silence sur le sort de ces hommes. Les relations entre la France et le Burkina Faso ont été tendues, notamment après l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022.
La situation diplomatique s’est détériorée, marquée par le départ de l’ambassadeur français et la déclaration de certains conseillers politiques comme persona non grata. Ce contexte a contribué à une atmosphère de méfiance entre les deux pays.
Cependant, la médiation marocaine a non seulement permis la libération des agents, mais elle intervient aussi dans un climat de rapprochement entre Paris et Rabat. Emmanuel Macron et Mohammed VI ont récemment réaffirmé leur volonté de renforcer leurs liens.
Ce rapprochement a été symbolisé par la visite d’État du président français au Maroc en octobre. À cette occasion, Macron a proposé un partenariat stratégique en 2025, marquant ainsi une étape importante dans les relations franco-marocaines.