Au moins 140 morts dans des affrontements entre l'armée et les jihadistes dans le nord de la Syrie
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Au moins 140 morts dans des affrontements entre l’armée et les jihadistes dans le nord de la Syrie


Dans le nord de la Syrie, des affrontements entre les forces du régime syrien et des groupes jihadistes ont causé plus de 140 décès, selon une ONG. Ces combats violents, parmi les plus intenses depuis des années, ont lieu près d’Alep, une zone tenue par le gouvernement syrien.

Le ministère syrien de la Défense a annoncé avoir repoussé une attaque majeure qui se poursuit. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) décrit ces affrontements comme les plus violents depuis longtemps dans la région. La province d’Alep, contrôlée par Bachar el-Assad, est proche d’Idleb, le dernier bastion jihadiste.

Un correspondant de l’AFP a observé des combats incessants à l’est d’Idleb depuis mercredi matin, avec des frappes aériennes du régime. Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ont initié une opération contre les territoires gouvernementaux, selon l’OSDH.

Les jihadistes ont conquis des villages dans l’ouest d’Alep et dans une zone d’Idleb sous contrôle gouvernemental. Ces affrontements, parfois à moins de 10 kilomètres d’Alep, ont fait 141 morts, notamment 71 jihadistes et 52 membres des forces du régime.

Les combats se déroulent aussi près d’une autoroute stratégique entre Alep et Damas, que les jihadistes tentent de couper, selon l’OSDH. Le ministère syrien de la Défense a signalé que HTS a lancé une vaste offensive en utilisant des armes lourdes.

L’aviation russe, alliée du régime, a intensifié ses frappes aériennes, ciblant les environs d’Idleb. Le groupe HTS, dominé par d’anciens membres d’Al-Qaïda, contrôle certaines parties de la province d’Idleb et des régions avoisinantes.

La région nord de la Syrie, sous un cessez-le-feu depuis mars 2020, connaît un calme relatif grâce à un accord entre la Russie et la Turquie. Le régime syrien a récupéré la majeure partie du pays avec le soutien de ses alliés russes et iraniens depuis 2011.

Le conflit syrien, débuté en 2011, a causé la mort de plus d’un demi-million de personnes et le déplacement de millions d’autres. Les récentes violences soulignent la fragilité de la situation dans cette région instable.

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