Guerre en Ukraine : Test réussi pour le premier drone Kamikaze de la France
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Guerre en Ukraine : Test réussi pour le premier drone Kamikaze de la France


La France s’apprête à livrer de nouvelles munitions téléopérées à l’Ukraine dans les prochaines semaines, selon le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Cette annonce souligne l’importance croissante des drones dans les conflits modernes, comme l’a démontré la guerre en Ukraine. Le ministre a qualifié cette avancée de “reconquête de souveraineté sur ce segment clé pour nos armées”.

Le premier drone suicide français, baptisé Colibri, a été conçu par le groupe franco-allemand KNDS et le droniste français Delair. Son coût unitaire est inférieur à 20 000 euros. Il a une portée de 5 km et une autonomie de 45 minutes, ciblant principalement les véhicules légers. Ce modèle est dérivé du drone UX11, déjà utilisé par les forces spéciales françaises et envoyé en Ukraine.

La livraison de ces drones à l’Ukraine était initialement prévue pour l’été 2024, mais a pris du retard. En 2021, le Commandement des opérations spéciales avait déjà exprimé le souhait de posséder ces armes, et l’Agence de l’innovation de défense avait lancé la procédure pour développer les projets Colibri et Larinae.

Le projet Larinae, en développement par KNDS, MBDA et Novadem, vise à créer des drones avec une portée de 80 à 120 km et une autonomie de trois heures. Ils seront capables de neutraliser des menaces blindées. Les premières démonstrations sont attendues pour début 2025, avec un modèle de MBDA baptisé “Mutant”, conçu pour être une arme anti-chars avec une portée de 50 km.

La loi de programmation militaire 2024-2030 prévoit l’acquisition de 1800 munitions téléopérées pour l’armée française. Sébastien Lecornu a souligné l’importance des drones kamikazes dans les opérations militaires et leur rôle complémentaire à l’artillerie, lors d’une visite des ateliers Delair à Toulouse.

Le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre, a précisé qu’il n’était pas pertinent de constituer des stocks de ces munitions, en raison de l’évolution rapide des technologies dans ce domaine. “Le risque à constituer des stocks de telles munitions reviendrait à avoir des munitions obsolètes”, a-t-il expliqué lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

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