Pour la première fois depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la capitale libanaise, Beyrouth, a été directement ciblée par l’État hébreu. L’attaque a provoqué au moins quatre décès. Les bombardements précédents s’étaient concentrés sur la banlieue sud.
Lundi matin, une frappe aérienne israélienne a touché le centre de Beyrouth, endommageant un immeuble résidentiel dans un quartier bordé de magasins. Le bilan humain reste incertain : selon un responsable de la Défense civile libanaise, une personne est décédée et 16 ont été blessées.
Une faction palestinienne de gauche au Liban a indiqué que trois de ses membres ont été tués dans l’attaque. Aucune déclaration n’a été faite par l’armée israélienne à ce sujet. Tsahal a intensifié ses opérations contre le Hezbollah, mouvement chiite soutenu par l’Iran, ainsi que contre les Houthis au Yémen, augmentant les craintes d’un conflit élargi au Moyen-Orient.
Selon l’ONU, 100 000 personnes ont fui du Liban vers la Syrie en raison des frappes aériennes israéliennes. Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, a déclaré sur X : “Le nombre de personnes qui ont traversé le Liban pour se rendre en Syrie, fuyant les frappes aériennes israéliennes – des ressortissants libanais et syriens – a atteint 100 000. L’exode se poursuit.”
La Commission européenne a annoncé dimanche une aide humanitaire supplémentaire de 10 millions d’euros pour soutenir les populations libanaises affectées par l’escalade des hostilités entre le Hezbollah et Israël. “Ce financement d’urgence vise à répondre aux besoins les plus urgents tels que la protection, l’aide alimentaire, l’hébergement et les soins de santé”, précise le communiqué.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé au Liban dans la nuit de dimanche à lundi. Il a annoncé sur X que l’état-major français avait acheminé “12 tonnes de matériel médical” qui ont été remises aux autorités libanaises. “Elles soigneront 1 000 blessés graves”, a-t-il précisé.