Depuis le début de l’année, la coqueluche a causé la mort de 35 personnes en France, dont 22 enfants. Les professionnels de santé s’inquiètent d’une possible diminution de la couverture vaccinale, particulièrement chez les populations les plus vulnérables.
Cette année, l’épidémie de coqueluche est jugée particulièrement sévère. Selon un communiqué de Santé Publique France, au moins 134.639 cas ont été signalés en consultation générale depuis janvier. La pédiatre Christèle Gras Le Guen a souligné que « nous traversons une épidémie de coqueluche tout à fait exceptionnelle ». Le mois de juillet a été particulièrement tragique, avec un pic de décès, dont quatre enfants. La pédiatre ne trouve pas d’explication claire à cette hausse estivale.
Les experts s’interrogent également sur l’ampleur de cette épidémie en 2024. Un article de l’institut Pasteur évoque une situation « inédite depuis au moins 25 ans ». Les scientifiques notent que les cycles épidémiques ont été perturbés par la pandémie de Covid-19, ce qui pourrait expliquer la résurgence actuelle.
Les mesures de confinement et les gestes barrières ont réduit l’exposition à divers agents pathogènes, y compris ceux de la coqueluche. Avec le temps, l’immunité de la population a pu diminuer, contribuant ainsi à la recrudescence des cas.
Les médecins soulignent également une prévention insuffisante chez certains groupes de patients. Il a été révélé que les mères des nourrissons décédés n’avaient pas été vaccinées pendant leur grossesse.
Ces derniers insistent sur l’importance de protéger les jeunes enfants et appellent les futures mères à se faire vacciner pendant la grossesse pour transmettre des anticorps à leur bébé.