Pavel Durov, à la tête de Telegram, se défend face aux accusations de la justice française concernant la modération des contenus sur sa plateforme. Il affirme que son application de messagerie ne constitue pas un espace de non-droit, malgré les critiques sur son fonctionnement.
Le 24 août, Durov a été arrêté à Paris et mis en examen pour diverses infractions liées à Telegram. Cette situation découle d’un manque de coopération de la part de l’entreprise avec les autorités, ce qui a conduit à son interdiction de quitter le pays.
« Nous supprimons des millions de messages et de chaînes nuisibles chaque jour », a-t-il déclaré dans un message publié sur l’application. Durov insiste sur le fait que des rapports de transparence sont publiés quotidiennement et que des lignes directes ont été établies avec des ONG pour traiter rapidement les demandes de modération.
Malgré ces affirmations, les autorités françaises estiment que les actions de modération de Telegram sont insuffisantes. En 2015, la plateforme avait bloqué 78 chaînes utilisées par des djihadistes, mais ces mesures sont jugées sporadiques et peu efficaces.
Durov, dont la fortune est estimée à 15,5 milliards de dollars, reconnaît que l’augmentation du nombre d’utilisateurs, qui atteint désormais 950 millions, a facilité l’utilisation de Telegram par des criminels. Il se dit déterminé à améliorer la situation et à renforcer la modération sur la plateforme.
Il a également averti que si un accord avec les autorités françaises sur la protection de la vie privée et la sécurité n’était pas trouvé, il pourrait envisager de retirer Telegram de France. Cette déclaration souligne la tension croissante entre la plateforme et les régulateurs, alors que Durov cherche à naviguer entre la liberté d’expression et la nécessité de sécurité.