Élections régionales en Allemagne : inquiétude après le triomphe de l'extrême droite en Thuringe
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Élections régionales en Allemagne : inquiétude après le triomphe de l’extrême droite en Thuringe

Les récentes élections régionales en Thuringe ont marqué un tournant significatif pour l’Alternative pour l’Allemagne (AFD), qui a obtenu 30,5 % des voix. Cette performance inédite témoigne d’une dynamique croissante pour ce parti d’extrême droite, surtout après les élections européennes. « C’est pour nous un succès historique », a commenté Alice Weidel, co-dirigeante de l’AFD.

Dans cette région, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) a terminé en seconde position avec 24,5 % des suffrages. En Saxe, la CDU conserve son statut de parti dominant, mais avec une avance très mince, récoltant 31,5 % des voix, tandis que l’AFD suit de près avec 30 %.

Un nouveau parti de gauche, dirigé par Sahra Wagenknecht, a également fait forte impression, obtenant 16 % des voix en Thuringe et 12 % en Saxe. Ces résultats indiquent une fragmentation croissante du paysage politique allemand, avec des implications potentielles pour les futures élections.

À l’approche des élections nationales prévues dans un an, ces résultats sont perçus comme un indicateur de l’humeur du public envers le gouvernement en place. Les difficultés à former un gouvernement stable se dessinent, car aucun autre parti ne semble prêt à s’allier avec l’AFD. Carsten Linnemann, secrétaire général de la CDU, a réaffirmé le refus de son parti de collaborer avec l’extrême droite.

La montée en puissance des partis populistes dans l’est de l’Allemagne est alimentée par un mécontentement général envers le gouvernement de coalition. Ce sentiment est exacerbé par des préoccupations liées à l’immigration et un scepticisme croissant face à l’aide militaire accordée à l’Ukraine.

Les prochaines élections régionales, prévues le 22 septembre dans le Brandebourg, pourraient encore modifier la dynamique politique actuelle. Ce Land, dirigé par les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz, sera sous haute surveillance alors que les électeurs expriment leurs préoccupations croissantes.

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