Un an après l'adoption de la loi « anti-squat », les expulsions de logements en France ont triplé
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Un an après l’adoption de la loi « anti-squat », les expulsions de logements en France ont triplé

Un an après l’entrée en vigueur de la loi Bergé-Kasbarian, souvent qualifiée de « anti-squat », les chiffres concernant les expulsions de logements en France sont révélateurs. Selon des données fournies par le ministère du Logement, le nombre d’expulsions a connu une augmentation significative, plus que triplant en un an.

Les forces de l’ordre ont été sollicitées de manière exponentielle. Dans les 27 préfectures ayant participé à l’enquête, la police et la gendarmerie ont reçu en moyenne 48 demandes d’intervention par mois entre septembre et mai, alors qu’avant la loi, ce chiffre n’était que de 12. Cette hausse témoigne d’une pression accrue sur les autorités locales.

Les propriétaires semblent désormais mieux informés sur leurs droits, ce qui a conduit à une augmentation des demandes d’expulsion. En effet, dans 80 % des cas, les demandes d’expulsion forcée ont abouti. Au total, 356 arrêtés ont été pris par les préfectures durant cette période, un chiffre en forte hausse par rapport aux 101 arrêtés de l’année 2022.

Les associations de propriétaires se réjouissent de ces résultats, bien qu’elles soulignent que le phénomène de squat reste un « épiphénomène ». Cela indique que, malgré les chiffres en hausse, le problème des squats ne représente pas une crise majeure dans le paysage immobilier français.

Cette situation soulève des questions sur l’efficacité de la loi et son impact sur le marché du logement. Les propriétaires, désormais mieux armés pour faire valoir leurs droits, semblent bénéficier d’un cadre juridique plus favorable. Cependant, le débat sur la nécessité de cette loi et ses conséquences à long terme reste ouvert.

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