Carles Puigdemont, figure emblématique du mouvement indépendantiste catalan, a fait son retour à Barcelone ce 8 août après sept années d’exil. Lors d’un rassemblement devant le Parlement, il a été accueilli par des milliers de partisans qui scandaient « Président, président ». Malgré un mandat d’arrêt toujours en vigueur à son encontre, il a pris la parole, exprimant son espoir de retrouver ses amis et de crier ensemble « Vive la Catalogne libre ! ».
La tension était palpable alors que Puigdemont s’adressait à la foule. Il a souligné l’incertitude de son avenir, déclarant : « Je ne sais pas combien de temps va passer avant que nous puissions nous voir à nouveau, mes amis ». Ce retour s’inscrit dans un contexte politique délicat, marqué par la tentative avortée de sécession de la Catalogne en 2017, qui lui a valu des poursuites judiciaires.
Peu après son discours, Puigdemont a disparu mystérieusement, laissant les militants perplexes. Des journalistes ont rapporté que, malgré les annonces des organisateurs, il ne s’est pas dirigé vers le Parlement comme prévu. Les caméras et les regards étaient braqués sur lui, mais il a réussi à se volatiliser, alimentant les spéculations sur son statut.
La radio catalane a ensuite rapporté qu’il serait de nouveau en fuite, suscitant des interrogations sur ses prochaines étapes. Puigdemont a passé les dernières années en Belgique et en France, cherchant à échapper aux poursuites qui pèsent sur lui. Son retour à Barcelone était un moment attendu, mais son départ rapide a laissé un goût amer chez ses partisans.
La Catalogne, région autonome d’Espagne, a longtemps été au cœur de tensions politiques. En 2017, un référendum sur l’indépendance a été organisé, bien que déclaré illégal par le Tribunal constitutionnel. Cette situation a conduit à une crise politique majeure, avec plus de 400 personnes poursuivies ou condamnées en lien avec ces événements.
Récemment, un projet d’amnistie a été voté, permettant à certains indépendantistes de revenir en Espagne. Cependant, pour Puigdemont, le risque d’arrestation demeure élevé s’il choisit de rester dans le pays. Les forces de l’ordre sont tenues de respecter le mandat d’arrêt qui le vise, ce qui complique davantage sa situation.