Royaume-Uni : Les violences s'amplifient au quatrième jour d'émeutes anti-immigration
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Royaume-Uni : Les violences s’amplifient au quatrième jour d’émeutes anti-immigration

Des violences urbaines ont éclaté au Royaume-Uni, marquant le quatrième jour de troubles consécutifs suite au meurtre tragique de trois fillettes à Southport. Le Premier ministre, Keir Starmer, a dénoncé l’extrême droite, appelant les forces de l’ordre à agir pour assurer la sécurité des citoyens.

Les manifestations, qui se sont intensifiées dans des villes comme Manchester et Liverpool, ont été déclenchées par des rumeurs concernant l’identité de l’agresseur présumé, un jeune homme de 17 ans. Ces événements ont suscité une réaction ferme du gouvernement travailliste, qui a qualifié ces violences de « haine d’extrême droite ».

Les tensions se sont amplifiées avec des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, notamment à Liverpool où des projectiles ont été lancés. La police du Merseyside a rapporté que plusieurs agents avaient été blessés lors de ces incidents. À Manchester, des échauffourées ont également eu lieu alors que la police tentait de maintenir l’ordre.

À Hull, des manifestants ont vandalisé un hôtel accueillant des demandeurs d’asile, entraînant des arrestations et des blessures parmi les forces de l’ordre. À Nottingham et Belfast, la police a dû intervenir pour séparer des groupes anti-migrants et anti-musulmans de contre-manifestants anti-racistes.

La situation à Londres est restée calme malgré la tenue d’une marche pro-palestinienne sous haute surveillance policière. La ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, a déclaré que des arrestations avaient déjà été effectuées et que la sécurité des citoyens était une priorité.

Les responsables religieux musulmans expriment leur inquiétude face à la montée des violences, notamment après qu’une mosquée a été attaquée à Sunderland. Les forces de police à travers le pays sont en état d’alerte, particulièrement après les émeutes de Sunderland où des affrontements ont eu lieu devant une mosquée.

Les autorités ont condamné fermement ces actes, la maire de la région du nord-est accusant des groupes d’extrême droite d’être à l’origine des troubles. L’ancien ministre de l’Intérieur, James Cleverly, a appelé le gouvernement à renforcer l’ordre public et à envoyer un message clair aux fauteurs de troubles.

Zara Mohammed, secrétaire générale du Muslim Council of Britain, a souligné que ces tensions résultent d’un « sentiment anti-migrants et islamophobe » qui s’est largement répandu, y compris parmi les responsables politiques. Lors des récentes élections, le parti anti-immigration Reform UK a enregistré une percée significative, envoyant cinq députés au Parlement.

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