L’élection présidentielle au Venezuela semble plonger le pays dans une crise politique, chaque camp revendiquant une large victoire. Le président sortant, Nicolas Maduro, a célébré sa victoire avec 51,20 % des suffrages, selon le Conseil national électoral (CNE), et a promis « paix, stabilité et justice », tandis que l’opposition revendique « 70 % des voix » pour son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia.
Déjà au moment du dépouillement, Maria Corina Machado, cheffe de l’opposition vénézuélienne, avait exhorté ses compatriotes à rester dans les centres de vote pour surveiller.
Des « doutes » ont émergé, notamment du côté des États-Unis où le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exprimé de « sérieuses craintes que le résultat annoncé ne reflète pas la volonté ou le vote du peuple vénézuélien ».
Le président chilien a également trouvé cette victoire « difficile à croire » alors que le Costa Rica affirme rejeter « l’annonce de victoire frauduleuse ». En Europe, Josep Borrell, vice-président de la commission européenne, a réclamé une « transparence totale » dans le décompte des votes. À l’opposé de ces réactions, le président cubain a félicité Maduro pour son « triomphe électoral ».
« Le Venezuela a un nouveau président élu et c’est Edmundo Gonzalez Urrutia », a affirmé lors d’une déclaration à la presse à Caracas la cheffe de l’opposition. Successeur désigné d’Hugo Chavez en 2013, Nicolas Maduro, considéré comme un syndicaliste sans envergure par ses détracteurs, a su se maintenir au pouvoir en dirigeant le pays pétrolier d’une main de fer.
La situation au Venezuela est tendue, avec des accusations de fraude et des appels à la transparence. Les observateurs internationaux et les gouvernements étrangers suivent de près les événements, craignant une escalade des tensions. Le peuple vénézuélien, quant à lui, se retrouve au cœur d’une bataille politique intense.
Les résultats officiels sont contestés par l’opposition, qui accuse le gouvernement de manipuler les chiffres. Les partisans de Maduro, en revanche, célèbrent ce qu’ils considèrent comme une victoire légitime. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer l’avenir politique du Venezuela.