Côte d’Azur Habitat, le principal bailleur social des Alpes-Maritimes, a décidé de prendre les devants face au problème croissant des squats dans ses logements vacants. Pour ce faire, l’entreprise met en place une expérimentation audacieuse : l’utilisation d’alarmes anti-intrusion et de générateurs de fumée.
Anthony Borré, président du bailleur et premier adjoint à la Sécurité à la mairie niçoise, souligne l’existence «d’un réseau de trafics d’ouverture de porte». Les méthodes traditionnelles telles que les portes renforcées ne sont plus suffisantes pour dissuader ces intrus.
La société Verisure a été sollicitée pour installer ces équipements qui serviront non seulement à décourager mais aussi à chasser les squatteurs grâce à une fumée épaisse irritante et aveuglante. En cas d’intrusion détectée, les agents de sécurité contactent immédiatement la police.
L’expérience durera un an principalement à Nice avec un budget alloué de 36.000 euros. Si elle s’avère concluante, Côte d’Azur Habitat envisage d’étendre le dispositif dans tout le département. Ces systèmes permettent également de capturer des images pouvant être utilisées comme preuve lors de dépôts de plainte.
En parallèle, l’investissement se poursuit avec près de 150.000 euros destinés à l’installation de nouvelles caméras de surveillance afin d’éviter les attroupements autour des bâtiments et prévenir ainsi les tentatives d’invasion des propriétés.
Un appareil “transportable” est également prévu pour renforcer cette lutte contre les occupations illégales. De plus, depuis mai dernier, une brigade privée patrouille dans le quartier sensible des Moulins pour assurer la tranquillité urbaine et protéger les nombreux appartements gérés par Côte d’Azur Habitat dans ce secteur.