Aux Pays-Bas, la coalition dirigée par l'extrême droite promet des mesures contre les migrants
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Aux Pays-Bas, la coalition dirigée par l’extrême droite promet des mesures contre les migrants

Après près de six mois d’intenses négociations, la nouvelle coalition gouvernementale des Pays-Bas a été formée sous l’impulsion du parti d’extrême droite PVV, dirigé par Geert Wilders. Ce dernier a qualifié ce moment d’« historique », marquant ainsi la fin de l’ère Mark Rutte qui dirigeait le pays depuis 2010.

Le PVV, vainqueur des élections avec trente-sept sièges sur cent cinquante, s’est allié au Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), au Mouvement agriculteur-citoyen (BBB) et à Nouveau Contrat social (NSC). Ensemble, ils ont réussi à conclure un accord juste avant le délai imposé par les négociateurs Elbert Dijkgraaf et Richard van Zwol.

La composition exacte de cette coalition ne sera pas connue avant quatre semaines, mais les grandes lignes du programme ont déjà été rendues publiques. Malgré certaines réticences initiales, notamment chez certains membres du VVD et du NSC, ces partis ont accepté de collaborer avec l’extrême droite afin de respecter le choix exprimé par une partie significative des électeurs.

L’une des mesures phares annoncées concerne la politique migratoire. Le nouveau gouvernement prévoit d’instaurer « le régime le plus strict » en matière d’asile. Une loi pourrait être mise en place pour suspendre toutes les demandes pendant deux ans, bien que cela semble contraire aux règles européennes. De plus, la distribution obligatoire des demandeurs d’asile dans tout le pays sera annulée.

D’autres propositions incluent un renforcement des contrôles aux frontières, des expulsions accélérées et une limitation du regroupement familial. Les conditions de séjour temporaire seront également revues et il est envisagé de supprimer le droit à résider définitivement dans le royaume. La langue néerlandaise gagnera en importance dans l’éducation supérieure tandis que réfugiés et demandeurs d’asile verront leur accès privilégié au logement social retiré.

Il convient donc désormais d’attendre pour observer comment ces politiques se traduiront concrètement et quel impact elles auront sur la société néerlandaise ainsi que sur son positionnement au sein de l’Union européenne.

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