En Guyane, un patient hospitalisé à Cayenne a succombé au virus de la rage, marquant le premier cas documenté dans la région depuis 2008. L’agence régionale de santé (ARS) a confirmé ce décès récent sans préciser la date exacte. Trois personnes originaires d’un site aurifère illégal ont été admises en soins intensifs et sont décédées rapidement après leur arrivée.
Les chauves-souris vampires Desmodus rotundus, connues pour être le principal réservoir du virus en Amérique du Sud, sont suspectées d’être à l’origine de cette contamination mortelle. Bien que ces mammifères volants soient immunisés contre le virus, il est fatal pour toutes les autres espèces y compris les humains.
La manière dont la victime a contracté le virus reste incertaine. Anne Lavergne, responsable au laboratoire des interactions virus/hôtes à l’institut Pasteur, évoque la possibilité qu’une colonie entière de chauves-souris ait été infectée sur une courte période, augmentant ainsi les risques de transmission aux populations humaines proches.
Le Centre de traitement antirabique (CTAR) prend actuellement des mesures préventives telles que le traçage des contacts et l’évaluation du risque d’exposition chez les professionnels de santé impliqués. Malgré la rareté des transmissions interhumaines, ces actions restent cruciales pour contrer toute propagation potentielle.
Une mission sanitaire se prépare à intervenir sur le lieu où s’est déclarée l’infection afin d’y mener une évaluation approfondie. Cette initiative conjointe entre la préfecture et l’ARS vise à mieux comprendre et gérer cet événement tragique lié au fléau méconnu qu’est la rage.