Dimanche dernier, le quartier du Chemin-Bas d’Avignon à Nîmes a été le théâtre d’une nouvelle fusillade. Vers 20 heures, deux hommes ont été la cible de coups de feu près de la place Lahaye. L’un des blessés vient de Vitry sur Seine et a reçu une balle dans la cuisse, tandis que l’autre, un Italien, a été touché à la jambe.
Les forces de l’ordre ont découvert deux douilles de calibre 9 mm sur les lieux du crime. Dans la foulée, une arrestation a eu lieu : un suspect conduisant une Renault Kangoo blanche a été appréhendé après avoir refusé d’obtempérer face aux policiers de la Brigade Anti Criminalité (BAC).
Cette violence armée n’est pas isolée dans ce secteur connu pour être sensible. Les enquêteurs estiment qu’une lutte féroce pour le contrôle des points de vente de drogue alimente ces affrontements réguliers. Il y a tout juste un mois, un drame similaire s’était produit lorsque un homme fut assassiné sous les yeux horrifiés de son fils âgé seulement de huit ans.
Le climat d’insécurité affecte profondément la vie quotidienne des habitants. Avant les vacances scolaires en février, par exemple, des élèves accompagnés par leurs enseignants avaient été pris pour cibles lorsqu’ils rentraient chez eux en bus en plein après-midi.
La tension est telle que suite à cet incident choquant, une majorité des professeurs exerçant à l’école primaire Bruguier avait exercé leur droit de retrait. Même après les congés scolaires, nombre d’entre eux étaient toujours en arrêt maladie, marqués psychologiquement par cette vague incessante de violences urbaines qui secoue leur environnement professionnel et personnel.
