Suite à une vive controverse, le gouvernement égyptien a décidé de reconsidérer son projet de rénovation controversé concernant la pyramide de Mykérinos. Un comité d’étude a été mis en place par le ministère des Antiquités et du Tourisme pour examiner les travaux entrepris sur ce monument historique situé sur le plateau de Guizeh.
La semaine dernière, Mostafa Waziri, responsable des antiquités en Égypte, avait diffusé une vidéo où l’on voyait des ouvriers positionner des blocs de granit autour de la base de cette célèbre pyramide. Cette initiative a suscité un tollé auprès des égyptologues et citoyens qui ont crié au scandale patrimonial et appelé à l’intervention de l’Unesco ainsi que celle des universitaires.
Le ministère tente désormais d’apaiser les tensions, dans un pays où le tourisme représente une part significative de l’économie nationale. Il a annoncé qu’un comité scientifique présidé par Zahi Hawass, figure emblématique de l’égyptologie, allait se pencher sur le dossier avec l’aide d’experts internationaux venant notamment des États-Unis, d’Allemagne et de République Tchèque.
Bien que le sort final du projet reste incertain, il est clair que toute décision devra être prise en concertation avec l’Unesco. Cependant, malgré ces annonces officielles, des reporters ont observé que les travaux avaient déjà débuté aux abords de la pyramide durant la semaine écoulée.
L’enjeu principal derrière ce projet est la restauration du revêtement original en granit qui recouvrait initialement la base de la pyramide. Au fil du temps, elle a perdu une partie importante de cet habillage distinctif. Le but serait donc de redonner à la structure son apparence première.
Enfin, il convient de souligner que la conservation du riche patrimoine culturel égyptien, dont fait partie la grande pyramide de Kheops – unique merveille antique encore debout -, est régulièrement source d’intenses discussions. Les destructions récentes dans le vieux Caire ont particulièrement mobilisé une société civile peu autorisée à s’exprimer politiquement mais très engagée dans les domaines liés à l’urbanisme et au patrimoine national.